Continuation du circuit Ha Giang – Méo Vac. En Direction de Dong Van en passant par Mau Dê – Du Gian-Minh Ngoc et le col de Ma Pi Leng.
Suite de notre périple après un repas frugal à Méo Vac: Riz , liseron d’eau sauté, feuilles de moutarde, couenne de porc .
Notre chauffeur quitte la route principale de Méo Vac – Ma Pi Lèng pour s’enfoncer dans la montagne mais nous avons dù rebrousser chemin car la route est devenu impraticable à un certain moment avec les pluies diluviens des derniers jours.
Au carrefour, nous en avons profité pour faire quelques photos et distribuer , gâteaux et stylo.
De retour sur la route principale nous continuons le périple vers le col de Ma Pi Lèng. La végétation se raréfie, nous abordons un paysage de pitons calcaires avec de rares parcelles cultivables.
Nous grimpons de plus en plus le col de Ma Pi Lèng est dans les nuages. Alternance de verdoyantes montagnes, avec parfois avec des forets de pins et de pentes dénudées, revenues à la jachère après 2-3 ans de cultures de maïs. On peut y distinguer des rizières, en étroites terrasses, en fond de vallée.
Nous logeons un emplacement parsemé de tombes, Les corps sont enterrés en terre peu profonde, des tissus blancs accrochés à des bâtons plantés sur des amoncellement de terre, signalent les tombes fraiches et provisoires. Les corps seront déterrés, généralement au bout de deux années , après vérification de la bonne période lunaire. Les os seront nettoyés et remisés avec soins dans des boites pour être définitivement enterrés dans le tombeau familial.
Nous nous faisons discret et respectueux car au moment de notre passage, c’est effectivement la bonne période lunaire et assistons à de nombreuses exhumations.
Col de Ma Pi Leng.
La route devient étroite et monte en lacets. paysage simplement fabuleux mais difficile à voir car dans la brume totale !!!!
Sur les pentes, ça et là, une maison H’Mong en pierres noires à peine visible au milieu des rocs de granit; aucun chemin ne semble y conduire. En contrebas, un gouffre de 800 mètres, les gorges de la rivière LO , Nous sommes dans les nuages, c’est vraiment la nature dans toute sa sauvagerie naturelle. Impressionnant “Bout du monde” !
Nous restons bloqués sur la route pendant une bonne demi-heure. Deux camions se sont rencontrés à un endroit, stratégique de la route, beaucoup trop étroit pour accepter une circulation dans les deux sens. Chacun ayant voulu prendre la priorité sur le passage, les deux camions se retrouvent embringués l’un contre l’autre, tel des frères siamois. Tous les occupants des véhicules bloqués, (camions, voitures privées, bus , motos etc..) par cet évènement sont là, sur la route, à chercher la solution rapide et idéale. La conversation est très animées , chacun y allant de sa théorie. Notre esprit d’européen, ne pensait qu’à une seule issue; celle que le camion montant accepte de redescendre une vingtaine de mètre jusqu’au virage qui permettrait un croisement pas trop dangereux car il ne faut pas oublier dans cette affaire que le ravin était à 500m prêt à recevoir camion, chauffeur et marchandise.
Notre idée fût la leur, des hommes ont guidé le chauffeur du camion qui montait à redescendre cm par cm. Le camion frôlait au maximum le flan de la montagne. Il a été obligé d’effectuer de nombreuses manœuvres, avant et arrière, pour éviter de s’encastrer dans les rochers et provoquer un éboulement, ce qui n’aurait pas manqué d’empêcher toutes tentatives de circulation pendant de longues heures. Le conducteur à collé son engin au maximum contre la paroi rocheuse et a envoyé un appel de phare à son comparse.
Le camion en position de descente, à glissé très doucement sur la route. Au moment du croisement fatidique, le chauffeur à stoppé. Un silence total s’est établis sur la chaussée, plus personne ne parlait , on restait suspendu à la conduite du chauffeur. Soudainement il a passé une vitesse, emballé son moteur et a accéléré, il s’est immédiatement positionné au maximum contre le flan gauche de l’autre camion, il semblait s’être collé contre celui-ci et en l’écorchant de toute sa longueur au passage, il l’a dépassé dans le peu d’espace libre qu’offrait la route.
Je reste persuadée que les roues de l’autre coté, le gauche, roulaient dans le vide à ce moment là.
Chacun à repris sa route, tout naturellement puisque tous danger était écartées… J’ai déjà connu des situations de circulations semblables mais je ne m’y ferais jamais!
Continuons la route jusqu’ à Dong Van, où nous aurons l’occasion de rencontrer les H’mong Bleus et les Lo Lo, Hmong Blancs, Tay et Nung.
La ville de Dong Van est installée entre des résurgences granitiques.
Très peu d’animation, seulement quelques gamins qui nous tapent dans la main , en signe de bonjour.
Que faire à Dong Van:
1-Le café PHO CO en haut de la place du marché, une bâtisse restaurée en brique. C’est
en fait une maison de style chinois construite au XIXe siècle, qui comporte une sorte d’atrium avec des galeries en bois autour. Vous pouvez y boire du thé ou café, il parait que c’est le lieu de RDV de la jeunesse dorée du village. On y est allé le soir nous y étions les seul!!!
2- Fort Pu Lo à Dong Van. L’escalade d’un des 2 pitons calcaires dominant la ville. Pour y accéder prenez à droite de la façade du café Pho Co sur une centaine de mètres. A gauche vous trouverez un chemin bien pavé qui monte entre des maisons. Il y a une pancarte « VUN CAM No admittance » En 10 minutes de grimpette vous atteindrez les restes d’un fort de la période coloniale. Le panorama sur la vallée vous récompensera de votre effort et vous fera comprendre le pourquoi de l’emplacement de ce fortin.
3-Le Marché
La ville est si petite que vous ne pouvez le manquer.
Il semble fonctionner chaque matin, c’est un régal de couleurs : toutes les femmes H’Mongs, hotte d’osier au dos, viennent vendre leur production. Quelques hommes, béret sur la tête les accompagnent.
À Dông Van, le visiteur est ébloui par les couleurs chatoyantes des costumes traditionnels des montagnards. Le marché de Dông Van qui s’anime tous les dimanches, est animé et multicolore. De bonne heure, hommes et femmes H’mong, accompagnés de chevaux chargés de marchandises, descendent des hautes crêtes. Ils y vendent leurs produits et en achètent. Les négociations vont bon train à mesure que le marché se vide, ils s’attroupent et emplissent l’atmosphère des sons harmonieux de leurs khènes.
Montée à Lung Cu, à 1.100 m d’altitude, c’est un district frontalier, l’extrême nord du pays dont le sommet Lung Cu (1.600-1.800 m) est surnommé « le toit du Vietnam ».
Vous pouvez y voir l’énorme drapeau vietnamien pour déterminer la frontière avec la Chine.
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